Nous pouvons désormais trinquer à la santé de notre microbiote intestinal grâce à une bière ! En effet, les résultats d’une étude récente mettent en exergue les bénéfices insoupçonnables de ce breuvage pour notre flore bactérienne. Une nouvelle qui risque d’en ravir plus d’un !
Une étude clinique liant bière et microbiote
Une équipe de scientifiques portugais a mis en place une étude clinique pour montrer les effets potentiellement bénéfiques de la bière sur la santé. Plus spécifiquement, sur le microbiote intestinal. Après avoir sélectionné 22 sujets masculins, ceux-ci sont répartis en deux groupes. Dans le cadre de l’étude, ils devaient consommer quotidiennement au moment du dîner, sur une période de 4 semaines :
- soit une bière de 33 cL alcoolisée (5,3%),
- soit une bière de 33 cL non alcoolisée.
Une collecte de prélèvements sanguins et fécaux est réalisée au début et à la fin de l’étude. Le microbiome intestinal est quant à lui analysé par séquençage génétique de l’ARN 16S.
Des effets semblables entre la bière avec ou sans alcool
Les résultats publiés dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry indiquent que les effets de la bière avec ou sans alcool étaient similaires.
En effet, leur consommation a permis de moduler positivement le microbiote intestinal, en accroissant la diversité bactérienne (associée à des résultats positifs sur la santé).
De plus, il s’avère que contrairement aux idées reçues, la bière avec ou sans alcool n’a pas entraîné :
- de prise de poids corporelle,
- d’augmentation de la masse grasse,
- de modifications significatives des biomarqueurs cardiométaboliques.
Les deux boissons ont également eu tendance à augmenter l’activité de la phosphatase alcaline fécale, marqueur associé à la bonne santé intestinale. En effet, elle joue un rôle dans la détoxication du LPS (lipopolysacharrides) et dans le contrôle de l’inflammation intestinale.
Selon les chercheurs, ces bénéfices sont attribués aux polyphénols contenus dans la bière et non pas à l’alcool, qui rappelons-le peut avoir des effets délétères sur la santé.
Une étude complémentaire de plus grande envergure est prévue prochainement, incluant cette fois-ci des femmes dans le panel, afin de confirmer ou infirmer ces résultats.
Affaire à suivre…
LC
Références
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