Pour se faire, divers mécanismes d’action sont associés aux Lactobacilles :
- Ils stimulent le système immunitaire
- Ils entrent en compétition avec les microorganismes pour les nutriments et les sites d’adhésion à l’épithélium vaginal
- Ils maintiennent un pH vaginal acide par la production d’acide lactique
- Ils produisent des substances antimicrobiennes comme les bactériocines et le peroxyde d’hydrogène, toxiques pour les molécules pathogènes.
La composition de cet écosystème complexe et dynamique, normalement riche en Lactobacilles, varie sous l’influence de nombreux paramètres endogènes comme l’âge, la puberté, les cycles menstruels, les grossesses et d’autres exogènes tels que les infections éventuelles, l’activité sexuelle, la prise de médicaments ou encore l’hygiène.
Ces facteurs altèrent la stabilité du microbiote vaginal et peuvent conduire à une dysbiose : les bactéries néfastes se développent au détriment des Lactobacilles. Par la perte du caractère défensif apporté par les Lactobacilles, les femmes deviennent vulnérables et peuvent souffrir d’infections vaginales et/ou urinaires.
Quelles sont les différentes infections intimes de la femme ?
La vaginose bactérienne (VB) est une infection vaginale très commune, affectant de nombreuses femmes. D’origine multi-microbienne, elle est caractérisée par une forte croissance de bactéries anaérobies comme Gardnerella vaginalis.
Souvent asymptomatique, et de ce fait négligée, la VB qui se développe entraîne chez les femmes un inconfort se traduisant par des démangeaisons et des pertes vaginales malodorantes.
La candidose, quant à elle, est une infection causée par un champignon : majoritairement le Candida albicans. Infection bénigne, elle se manifeste par des démangeaisons, des brûlures, et des pertes vaginales augmentées qui impacte la qualité de vie des femmes.
Les infections urinaires sont en majorité représentées par les cystites. Il s’agit de loin de l’infection la plus courante. Elle est due à une contamination de la vessie dont le responsable est, dans 80% des cas, une bactérie intestinale appelée Escherichia coli. Ce pathogène du microbiote intestinal parvient à coloniser les voies urinaires par voie ascendante. Le besoin fréquent d’uriner, les douleurs, le sang dans les urines et une urine trouble malodorante en sont les principaux symptômes.
Ces infections, qu’elles soient vaginales ou urinaires, représentent un motif de consultation fréquent et ont tendance à être récurrentes.
Cas particulier de la femme enceinte
Les femmes enceintes sont également sujettes aux infections vaginales ou urinaires, qui peuvent avoir des conséquences sur leurs grossesses.
Par exemple, le déséquilibre du microbiote vaginal accompagné d’une VB chez la femme enceinte est un mécanisme mis en cause dans les naissances prématurées et les complications périnatales. En effet, il existe un risque accru d’accouchement prématuré et de rupture prématurée des membranes fœtales.
Comment soulager la femme des désagréments intimes avec les probiotiques ?
Les probiotiques peuvent agir sur l’équilibre de l’écosystème vaginal et lutter contre ces infections.
Leur efficacité par voie orale a été prouvée sur la sphère intime : le microbiote vaginal « hérite » de certaines bactéries du microbiote intestinal.
Ce lien étroit permet aux probiotiques pris par voie orale, de maintenir et ré-équilibrer une flore vaginale riche en Lactobacilles.
En cas d’infection, les probiotiques vont renforcer les défenses de l’organisme en améliorant l’effet barrière de la muqueuse intestinale : ils limitent la fixation et le développement de microorganismes pathogènes comme Candida albicans et Escherichia coli, susceptibles de coloniser les voies urinaires à partir du tractus digestif.
Ils améliorent également les symptômes associés à la vaginose bactérienne et aux infections urinaires, réduisant l’inconfort des femmes.
Pris de manière préventive, les probiotiques limitent les taux de récidives.
Comment les probiotiques pris par voie orale colonisent-ils la sphère intime ?