Désormais, il est bien ancré que les bactéries constituant le microbiote intestinal dialoguent avec le cerveau et peuvent influencer nos humeurs. Cependant, les scientifiques pensaient jusqu’alors que le cerveau était stérile, c’est-à-dire sans la moindre bactérie grâce à la barrière hémato-encéphalique considérée comme un filtre. Mais il semblerait bien qu’un microbiote cérébral existe.

En tout cas, c’est ce qu’a suggéré un laboratoire de l’université d’Alabama à Birmingham lors du congrès de la Society for Neuroscience. C’est par l’étude de 34 cerveaux de personnes décédées atteintes de schizophrénie ou en bonne santé que les chercheurs ont pu mettre en avant ces résultats préliminaires. Aucun cerveau ne présentait de signes d’inflammation. Grâce à la microscopie, ils ont observé dans chaque cerveau des structures en bâtonnets, représentant les bactéries.

Les chercheurs ont également étudié le cerveau de souris avec ou sans microbiote intestinal pour s’assurer que les bactéries ne provenaient pas de contaminations. Après analyse, les souris possédant un microbiote avaient des bactéries dans les mêmes régions que chez l’Homme alors que celles n’en possédant pas en étaient dépourvues, ce qui permet d’écarter l’hypothèse des contaminations ! De plus, le séquençage des bactéries trouvées dans le cerveau a montré qu’elles appartenaient à la même famille que celles retrouvées dans l’intestin, laissant penser qu’elles peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique.

Cette découverte pourrait révolutionner notre vision du cerveau et des maladies l’affectant !

LC