Vous êtes un expert des séries policières ? Vous savez donc que l’on peut estimer la mort d’une personne grâce à sa température corporelle ou grâce à la rigidité musculaire. Mais savez-vous que l ‘étude des bactéries permet également d’estimer l’heure du décès ?

Et oui, notre corps abrite des milliards de bactéries, plus précisément 100 000 milliards. Un bon nombre d’indics au service de la police scientifique.

Après la mort, le corps ne produit plus de défenses, les bactéries peuvent alors proliférer en toute liberté. Lors de leur développement, les bactéries vont produire une quantité massive de gaz par fermentation, on parle alors de putréfaction. Cette prolifération bactérienne entraîne l’apparition d’une tâche verte sur le ventre, correspondant au signe tardif de la mort (3-4 jours après la mort).

Une fois l’heure de la mort estimée, ne reste plus qu’à trouver le coupable !

Dans la majorité des cas, la police scientifique recherche des traces d’ADN afin de trouver le coupable, mais il existe d’autres moyens !

Aux Etats-Unis, des scientifiques se sont intéressés aux caractéristiques de notre flore commensale. Les différentes bactéries présentes à la surface de notre peau sont propres à chaque individu. Lorsque nous touchons un objet, nous déposons donc involontairement des bactéries et de ce fait notre identité. Une comparaison bactérienne entre un objet sur la scène de crime et un échantillon de suspects pourraient permettre d’élucider l’affaire.

Les bactéries sont donc au même titre que l’ADN, de vrais outils pour la police scientifique !

OR

Références

FIERER N, LAUBER CL, ZHOU N, MCDONALD D, COSTELLO EK, KNIGHT R. Forensic identification using skin bacterial communities. Proc Natl Acad Sci USA. 2010, 107(14):6477-81

Perlemuter Gabriel et Cassard Anne-Marie – Les bactéries, des amies qui vous veulent du bien. Solar éditions, 2016